La 84e édition des 24 Heures du Mans, qui se tiendra les 18 et 19 juin devrait proposer un spectacle magnifique. Voici sept bonnes raisons « sportives » d’assister à cette édition 2016.
1. Soixante voitures au départ des 24 Heures du Mans 2016
La qualité du plateau témoigne de la bonne santé de cette épreuve, co-organisée par l’Automobile Club de l’Ouest et le FIA WEC. A la qualité vient s’ajouter la quantité puisque la construction de quatre nouveaux stands durant l’hiver permettra d’accueillir soixante voitures au départ des 24 Heures du Mans 2016. Il faut remonter à 1955 pour trouver un nombre d’engagés équivalent. Voilà qui devrait renforcer encore un peu plus le spectacle en piste.
2. Une hiérarchie incertaine dans la catégorie des LMP1 hybrides
Sans surprise, la première manche de 6 heures de la saison, qui s’est déroulée sur le circuit de Silverstone, en Angleterre, à la mi-avril, a tenu toutes ses promesses. Après une course menée au rythme d’un Grand-Prix, la Porsche 919 Hybrid n°2 de Dumas-Jani-Lieb l’emportait sur tapis vert, suite au déclassement de l’Audi R-18 e-tron quattro n°7 de Tréluyer-Fässler-Lotterer, pour cause de fond plat non-conforme. La Toyota TS050 hybride n°6 de Sarrazin-Conway-Kobayashi prenait la 2e place, à seulement un tour du leader alors que la Rebelion R-One AER n°13 de Tuscher-Kraihamer-Imperatori réalisait une très belle performance en montant sur le podium.
Début mai, les 1000 KM de Spa-Francorchamps ont confirmé la qualité du plateau en World Endurance Championship (WEC), les leaders se livrant à de magnifiques passes d’armes pendant toute la durée de la course. Si après 160 tours, l’Audi n°8 l’emportait devant la Porsche n°2 et la Rebelion R-One AER n°13, il est bien difficile de désigner un favori pour les prochaines 24 heures du Mans.
Les trois constructeurs ont mené la course – la Toyota n°5 de Buemi-Davidson-Nakajima a été en tête pendant trois heures –, tout en rencontrant des problèmes techniques. La firme d’Ingolstadt, dont les R18 e-tron quattro étaient en configuration aéro type Le Mans à l’occasion de la manche belge, semble toutefois bien préparée. Et si l’équipage victorieux début mai, composé de Loïc Duval, Lucas Di Grassi et Oliver Jarvis, récidivait dans la Sarthe ?
3. La fiabilité démontrée des Rebelion R-One AER
Avec deux podiums à Silverstone et Spa, pour Tuscher-Kraihamer-Imperatori, l’équipe Rebelion se positionne comme un véritable prétendant au podium. Seulement 18e au Mans l’an passé, le team helvétique peut compter sur une auto semble-t-il fiable et sur deux équipages très homogènes, le second prototype étant confié à Prost-Picquet JR-Heidfeld. Même si la CLM P1/01 AER de ByKolles Racing semble être encore un cran en dessous cette saison, une place dans le Top 5 est envisageable.
4. De nombreux prétendants à la victoire en catégorie LMP2
Avec 23 voitures engagées, il s’agit de la catégorie la mieux représentée. Le team KCMG, vainqueur dans la Sarthe en 2015 avec l’Oreca 05 remet son titre en jeu alors que le G-Drive Racing, champion WEC sortant avec une Ligier JSP2 engage une Oreca 05 et une Gibson 015S. Le team américain Extreme Speed Motorsport, qui se présente avec deux Ligier JSP2-Nissan, a connu un excellent début de saison, avec des victoires à Sebring, Daytona et Silverstone.
Les Français ne sont pas en reste puisque Signatech-Alpine l’a emporté dans les Ardennes Belges, Nicolas Lapierre réussissant une superbe manœuvre au volant de l’A-460 pour se défaire de Pipo Derani dans les dernières minutes de course. SO24 ! By Lombard Racing, Panis Barthez Compétition, Pegasus Racing et Thiriet By TDS Racing, par ailleurs pensionnaires de l’ELMS, sont les autres équipes tricolores engagées dans cette catégorie.
5. Le retour de Ford en catégorie GTE Pro
L’émotion sera à son comble le 19 juin prochain lorsque les Ford GT d’usine, préparées par le Chip Ganassi Team UK, s’élanceront pour le double tour d’horloge sarthois, 50 ans après la première victoire d’une GT40 dans la Sarthe. Si Ford a effectué des débuts plus qu’honorables, avec une quatrième place à Silverstone et une deuxième place à Spa-Francorchamps, le Corvette Racing, vainqueur de la dernière édition avec une seule voiture au départ, et multiple vainqueur au Mans, reste le grand favori.
La lutte entre les deux C7.R-16 et les trois Ferrari 488 GTE promet d’être intense, d’autant plus que le team AF Corse a remporté les deux premières manches de la saison en WEC, avec David Rigon et Sam Bird, le vice-champion GP2 series 2013. Les trois Porsche 911 RSR, dont deux sont engagées par l’usine et une par le Dempsey-Proton Racing, ainsi que les deux Aston Martin Vantage officielles, complètent ce plateau aussi homogène que celui de la catégorie LMP2.
6. Une catégorie GTE AM très internationale
En 2015, le team russe SMP racing avait créé la surprise, bien aidé il est vrai par le pilote italien Andréa Bertolini et l’abandon de l’Aston Martin de tête à une heure de l’arrivée. La course promet d’être une nouvelle fois très ouverte dans cette catégorie dominée depuis le début de saison par Aston Martin Racing et AF Corse, victorieux respectivement à Spa-Francorchamps et Silverstone.
La concurrence va s’accentuer dans la Sarthe, avec la présence des concurrents de l’Asian Le Mans Series. Notons que Taïwan, Singapour, Hong-Kong et les Emirats Arabes Unis seront représentés par les teams AAI (Chevrolet Corvette C7.R), Clearwater Racing (Ferrari 458 Italia), KCMG et Abu Dhabi-Proton racing (Porsche 911 RSR), prouvant une fois de plus le caractère très international de cette épreuve.
7. Le défi de Frédéric Sausset aux 24 Heures du Mans 2016
Premier pilote auto quadri-amputé de l’histoire du sport automobile, Frédéric Sausset participera à ses premières 24 heures du Mans, dans le cadre du 56e stand, au volant d’une Morgan LMP2 – Nissan, sous la bannière SRT41 by Oak Racing, en compagnie de l’expérimenté Christophe Tinseau et du Sarthois Jean-Bernard Bouvet. Une belle leçon de vie !
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