Tesla défend Autopilot face aux accusations de Consumer Reports

0

Dans un communiqué publié le 14 juillet, qui fait suite à l’accident mortel ayant impliqué une Tesla Model S, Consumer reports, l’équivalent américain de « Que choisir », demande à Tesla de désactiver le système d’assistance à la conduite qui équipe ses modèles. Tesla avait précisé que ce type de système, désactivé par défaut sur ses autos, soulage le conducteur, qui doit cependant rester maître de son véhicule.

Le 7 mai dernier, le conducteur d’une Tesla Model S fonctionnant en mode Autopilot avait trouvé la mort suite à une collision avec un camion amorçant un virage. Autopilot est un système comportant des fonctionnalités d’autoguidage et de changement de voie automatique, qui utilise des caméras, des radars, des capteurs à ultrasons et diverses données, de manière à diriger le véhicule et à ajuster la vitesse en fonction du trafic. Le 30 juin dernier, via un communiqué publié sur son site web, Tesla précisait que ni le système Autopilot ni le conducteur n’avaient été en mesure de percevoir le semi-remorque blanc, du fait d’un très fort contre-jour, ce qui explique que le système de freinage ne se soit pas déclenché.

Consumer Reports : « Tesla est le seul constructeur qui autorise le conducteur à lâcher le volant »

A travers son communiqué daté du 14 juillet, Consumer Reports pointe du doigt la stratégie marketing particulièrement agressive déployée par Tesla, lui reprochant plus particulièrement d’être le seul constructeur qui autorise le conducteur à lâcher le volant pendant un laps de temps relativement long. « En commercialisant sa fonctionnalité sous le nom d’Autopilot, Tesla donne à ses consommateurs un faux sentiment de sécurité », a notamment déclaré Laura MacCleery, vice-présidente de Consumer Reports.

« Sur le long terme, les technologies de sécurité active avancées qui équipent les véhicules pourraient rendre nos routes plus sûres. Mais à ce jour, nous sommes convaincus que l’on vend aux consommateurs un tas de promesses alors que la technologie n’a pas fait ses preuves. Autopilot ne peut pas conduire la voiture, bien que ce système permette aux consommateurs d’ôter leurs mains du volant pendant plusieurs minutes. Tesla devrait désactiver la conduite automatique dans ses voitures, dans l’attente d’une mise à jour du programme permettant de s’assurer que le conducteur a les mains posées sur le volant. »

C’est un message publié sur le blog du constructeur, Tesla Motors Club, le 16 juillet dernier, qui a semble-t-il créé la polémique. Un possesseur de Tesla, qui précise ne disposer d’ancune action du constructeur, y précise que la Tesla Model S n’est pas une voiture autonome et que le système Autopilot ne saurait en aucun cas se substituer au conducteur du véhicule.

« Autopilot est désactivé par défaut » répond Tesla

Vidéo de démonstration du système Autopilot sur YouTube

Dans son communiqué daté du 30 juin, Tesla avait rappelé qu’il s’agissait du « premier décès connu alors que le système Autopilot a déjà été activé pendant plus de 130 millions de miles ». Toujours selon Tesla, « aux Etats-Unis, à l’échelle du parc automobile, un décès se produit tous les 94 millions de miles et au niveau mondial, tous les 60 million de miles environ. »

Tesla précisait par ailleurs que « le système Autopilot est désactivé par défaut sur ses véhicules et qu’il est proposé sous la forme d’une version beta ». « Lorsque le conducteur active Autopilot, un message explique, entre autres, qu’Autopilot est une fonctionnalité d’assistance qui nécessite que le conducteur garde ses mains sur le volant de manière permanente » et que celui-ci « conserve le contrôle et la responsabilité de son véhicule » pendant qu’il l’utilise.

La NHTSA a ouvert une enquête pour évaluer la performance d’Autopilot

« A chaque fois qu’Autopilot est activé, la voiture rappelle au conducteur de toujours garder les mains sur le volant. Le système effectue des vérifications régulières pour s’assurer que les mains du conducteur sont toujours sur le volant et émet des alertes visuelles et sonores, si les mains ne sont pas détectées. Dans ce cas, la voiture ralentit progressivement, jusqu’à ce que les mains soient détectées sur le volant de nouveau. »

Nul doute que les constructeurs automobiles, et en premier lieu Tesla, prêteront une attention toute particulière aux conclusions et aux recommandations de la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration). Le 29 juin, l’organisme en charge de la sécurité routière aux Etats-Unis avait annoncé avoir ouvert une enquête visant à évaluer la performance d’Autopilot, dans le cadre du crash ayant été fatal au conducteur de la Tesla Model S, le 7 mai dernier.
 

A propos de l'auteur

J'ai créé Auto et Styles en 2016, pour partager ma passion de l'automobile et des sports mécaniques avec le plus grand nombre.

Laisser un commentaire